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Un jour me baladant, cherchant à m'occuper
Pour que le temps qui passe ne soit plus gaspillé
Je fis une rencontre au détour d'un gymnase
C'était de beaux enfants qui s'entraînaient bien sages.

L'un d'eux me prit la main, pour me mettre à la page,
M'invita à le suivre, pour qu'il puisse m'expliquer
A quoi pouvaient servir ces multiples agrès.

Tu vois m'annonça-t-il, c'est sur ce praticable
Que mon corps s'assouplit en de belles roulades.
Je saute et virevolte comme un jeune cabri
La grâce d'une fille se mêle à la musique
Pour que chaque pirouette devienne symphonie.

Les anneaux suspendus réservés aux garçons
Nous donnent le vertige et de grandes sensations.
C'est une poigne de fer, qu'il nous faut pour serrer
Et ne pas nous lâcher dans de beaux balancés
Si ce n'est pour finir, d'une ultime envolée
Revenir sur le sol, d'étonnante façon.

Un peu plus loin ce sont les barres parallèles,
Nos épaules s'y enroulent, et puis on se soulève
Pour figer notre corps en appui renversé
Tout en se préparant à des difficultés
Que l'on a de longs mois travaillées patiemment.
L'enfant poursuit sa ronde le regard souriant.

Je découvre avec lui ce qu'est une barre fixe
Un athlète exécute un soleil qui éclipse
Une lune enragée tout autour de l'acier
Avant de le lâcher, pour le reprendre ensuite
Et le quitter soudain d'une dernière échappée.

Dans un coin de la salle c'est le cheval d'arçons
Qu'en multiples ciseaux, on chevauche sans façon.
En appui sur les bras, on parcourt le cuir
Par de nombreux mouvements, en tentant d'éviter
Que l'agrès se rebiffe, pour nous désarçonner.

Mais une autre façon de pouvoir le dresser
C'est de prendre son élan et de bien le sauter
Il devient un mouton pour nous faire plaisir
Mon guide en racontant semble se divertir.

Tu sais, les filles aussi font de la gymnastique
Et aiment à se saouler de barres asymétriques
On dirait des pinsons, qui sautent sans raison
D'un perchoir à un autre en figures difficiles
Pour les abandonner comme des oisillons.

Enfin voici la poutre étroite et mystérieuse
Qu'une nymphe parcourt d'un pas souple et agile,
Des sauts acrobatiques, une marche minutieuse
Pour un dernier élan dans la grâce et le style.

Le gosse était heureux de m'avoir dit ces choses
La visite terminée je restais là, morose !
Je n'étais plus tout jeune pour pouvoir goûter
A ces joies exaltantes données par ces agrès.


C'est l'instant qu'il choisit pour sa dernière leçon,
Si tu ne sais quoi faire, à vivre sans passion.
Si tu perds tout ton temps, peux-tu me le donner
On a besoin des grands, d'amour et d'amitié
Pour s'occuper de nous, et puis nous entraîner.

Depuis j'ai bien compris, c'est pour ça qu'aujourd'hui
je vous dis mon histoire........
En vers c'est plus joli.

A.D.

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